Cher Bienfaiteur,
tu as illuminé dans ma vie bien plus d’un noël.
Que n’auraient été sans toi ces 25 décembre frileux sans l’excitation générale provoquée par ta venue ?
Que n’auraient été sans toi mes souvenirs si chers à mon coeur en repensant à tous ces déballages de cadeaux en famille ; à maman derrière son camescope en train de nous filmer ; aux petits déjeuners pris tous ensemble avec près de nous ces présents si longtemps rêvés ?
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Cependant, depuis quelques années tu te ravises ; comme si tu avais donner à ma famille et à moi-même assez de bonheur à cette époque maintenant révolue
Depuis quelques années déjà, où j’attends patiemment, inlassablement, cet enfant qui ne vient pas afin de lui transmettre à mon tour ces bonheurs infiniments futiles, prévisibles et si indescriptibles pourtant….
Et comme si ce manque ne te suffisait pas ; comme si de me voir souffrir à chaque mois de décembre qui passe ne te blessait pas assez, voilà 3 noëls de suite où nous ne fétons plus noël ; cotoyant à cette époque les hôpitaux plutôt que les chocolateries et les marchands d’huitres.
Comprendras tu un jour que malgré la force dont j’arrive encore à extraire de mon être et de mon coeur pour faire de ce mois un mois gai et serein dans nos foyers, je m’épuise. Et la fatigue n’est pas un problème en soit ; non pis, je pleure. Chaque jour ; chaque jour qui file en constatant mon ventre vide et mon ascendant allongé sur son lit d’hôpital.
Pour cette année, noous voilà, une fois de plus, en train de chavirer ; se battre pour donner la vie et se battre pour conserver la vie, tels sont nos combats.
A quand la trève de noël ?
A quand notre prochain noël, tous réunis ensemble, sereins, posés, heureux et autour de mon ventre qui s’arrondit et des gazouillis de mes enfants ?
Nous avons trop souffert
Accorde-nous la magie de noël,
Enfin